France Burghelle Rey le sait, on ne peut se cacher sous ses mots, y enfouir son secret, se sentir « étranglée comme/une isadora/ par des farandoles de syllabes ». Le langage est la fleur – « larmes de prose-rires de poème » dit-elle excellemment – d’une réalité que le silence a recueillie. Il conjugue le « tu », le « nous », il est aveu retenu, refus, naufrage, lumière, pas comptés dans la neige ( vers qui ? vers quoi ? ). Il est chant. Il est privilège du poète dont la souffrance est d’avoir à « se taire/ pour trouver sa voix ».
J-P. G.