Le temps encore du sang tu continues à vivre après cette violence le froid de ce cri comme couteau l’acier te fait crisser des dents
Le temps encore de l’amour tu continues à jouir après l’orgasme le chaud de cette vie sa peau te fait une caresse
Le temps encore de le mort tu continues à vivre après ton agonie et tu dis c’est de l’air qui me manque à l’approche des cimes
18 octobre 2010
Jacques Dupin, le corps clairvoyant, poésie Gallimard