S'il suffisait de dormir de traverser les rêves et pour finir d'arracher les foulards qui nouent sa gorge on approcherait sans crainte des puits des parapets et des ponts
S'il suffisait aux jeunes filles d'être vierges et modernes et de savoir ne plus écrire S'il suffisait à l'enfant de peindre toit murs et soleil en oubliant les personnages
S'il me suffisait d'être brûlé et alors que je n'ai pas pleuré d'aimer aussi la flamme pour son ombre Si le sommeil si la jeunesse et si la flamme
26 août 2010
Pierre Dhainaut, Anthologie Gallimard, 462