INCIPIT :
Une lumière s'accorde, Martine-Gabrielle Konorski, Le Nouvel Athanor, 2016, 15 e
Comme le signifie le titre, la lumière est cet instrument dont le poète est l'accordeur. Dès l'incipit, un premier regard est posé qui examine l'activité essentielle de l'homme : la pensée et ce qui découle d'elle, la parole.
Paradoxalement s'impose ensuite, au présent, une réflexion sur la nuit et en même temps qu'elle, sur le silence et la solitude.
Les vers libres s'égrènent, grelots d'un seul mot ou chutes de six syllabes. Des strophes longues ou courtes alternent avec des vers isolés. Une variété qui assouplit la lecture.
Pour revenir à la lumière, elle appartient au passé, jusqu'au superlatif : " Dans la nuit de la nuit " avec une exception qui privilégie la poésie et l'espoir : " cristaux de lune / sur ta joue ". Par ailleurs se trouve magnifié le corps qui est associé aux couleurs.
Six volets divisent le recueil et c'est la nuit encore que le deuxième évoque. L'importance du monde à rencontrer et celle du chemin à prendre s'y formulent conjointement à celle de la mémoire et des racines...